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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 11:34

« Homme libre, toujours tu chériras la mer », cette prose baudelairienne est sans aucun doute encore plus actuelle à l'heure où la France est entrée dans l'année des Outre-mer et où elle affirme son attachement aux valeurs et aux atouts qui découlent de sa position.

 

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L'Océan Atlantique, la mer Méditerranée, la Manche et la mer du Nord : qui peut se targuer d'avoir quatre façades maritimes aussi diverses ? Avec plus de 5 500 km de côte, la France est le deuxième domaine maritime mondial, après les États-Unis. Un espace qui attire toujours plus de monde : plus de 6 millions de personnes résident dans les communes littorales, connues pour leur qualité de vie, mais aussi pour leurs activités économiques, souvent liées au port et à la pêche. Car l'espace maritime français, c'est avant tout une manne économique, créatrice d'emploi. Boulogne sur mer (Pas-de-Calais), Le Guilvinec (Finistère), Lorient (Morbihan) ou encore Sète (Hérault), nombreux sont les ports français devenus des halles à marée réputées. Mais le littoral français, ce n’est pas que ça. C’est aussi un attrait touristique fort. Nos côtes sont devenues en quelques décennies un rendez-vous incontournable pour les citadins en mal d’espace et d’affranchissement. La mer rimerait donc avec liberté ? Sans doute est-elle synonyme de détente, loisir et bien-être. Utilisée pour ses bienfaits en Thalasso, choyée pour ses trésors marins, appréciée pour ses voiles ou tout simplement admirée pour sa beauté… La mer a décidément de nombreux atouts que chacun d’entre nous reconnait aisément.

 

Didier Gireau, directeur de l’hôtel Thalasso Atalante à l’Île de ré (Charente-Maritime 17)

« La mer et le milieu marin sont le cœur de mon activité. La situation sur une île permet de profiter de tous les avantages qu’offre la mer. D’abord pour ses bienfaits reconnus sur l’organisme. Son utilisation, via la Thalasso, participe au bien-être, au plaisir et au confort. Sels minéraux, oligo-éléments… les vertus de l’eau de la mer seraient proches de celles du plasma sanguin ! Les atouts de l’univers marin servent aussi à notre restaurant, dont la carte est majoritairement faite de poissons. Je valorise ainsi les productions locales comme ce producteur d’oursins unique sur l’île qui vient régulièrement à la rencontre de nos clients. On tient à préserver le bon goût iodé des aliments, par une cuisson vapeur ou encore sans noyer le poisson dans la sauce. En somme, les citadins viennent pour redécouvrir les plaisirs simples, se ressourcer en ions négatifs, prendre une bouffée d’embruns. Je pense pouvoir dire que les mers de la Thalasso sont celles de l’Atlantique. Le climat iodé, les paysages qui changent au gré des marées, les saisons très différentes les unes des autres… Ici, on vient recharger les batteries ! »

 

Tanguy Caradec, gérant d’une société de communication à Paris, passe ses vacances à La Trinité sur mer (Morbihan 56)

  « Avec un père navigateur (ndlr, le navigateur Loïc Caradec, disparu en mer lors de la Route de Rhum en 1986), une enfance partagée entre la Trinité sur mer et Paris, une famille passionnée de voile, je ne pouvais que tomber amoureux de la Bretagne, de ses marées et de ses bateaux ! Outre mon nom, qui est assez évocateur, comme tout bon parisien, je me sens Breton ! L’image de détente et d’évasion qui est attachée à ce port de plaisance réputé, m’est très chère. Je laisse les contraintes à Paris et je pars respirer le bon air. Nous avons un vieux bateau en bois, acheté avant la guerre par mon arrière grand-père, que nous retapons tous les ans, depuis des années. Le principe : qui travaille dessus part naviguer. Cette mer-là est un fort vecteur de retrouvailles entre cousins, un moment de répit et loisir, partagé en famille. Depuis une dizaine d’années, je fais aussi de la compétition :une occasion de retourner en Bretagne plus souvent grâce aux entraînements d’hiver organisés un week-end sur deux à la Trinité sur mer : à cette saison, il n’existe pas de meilleurs endroits pour naviguer. Ce qui me donne aussi l’opportunité de naviguer sur d’autres mers, de découvrir d’autres horizons. Mais je reviens toujours à mes sources, rien de mieux que de redécouvrir pour la énième fois Belle-Île, Houât, le Golfe du Morbihan, les pieds en éventail… ! »

 

Younick Vallegant, ostréiculteur, La Trinité sur mer (Morbihan 56)

« Je suis tombé amoureux de la mer dès le plus jeune âge. Petit, j'habitais près de Carantec, dans le Finistère. Tous les matins, je regardais amoureusement les bateaux devant chez moi. Sans m'en rendre compte, je suis tombé « dedans ». Depuis, j'ai une relation fusionnelle avec la mer, c'est comme une amante autorisée. Pour moi, ce n'est pas que le produit, c'est une façon de vivre, un esprit de liberté. La mer offre la possibilité de faire tout ce dont on a réellement envie. Même si c'est plus visible chez la jeune génération, les travailleurs de la mer ont majoritairement un respect profond pour cette « mer » nourricière. Sans être de fervents écolo, on comprend ce qu'elle nous apporte au quotidien, on la respecte. Et même si parfois j'en ai peur. A chaque tempête, elle risque d'abimer la production ou de détruire du matériel. Sa couleur peut être aussi une source d'inquiètude : le rouge, le vert annoncent un trop plein de planctons, mauvais signe pour la survie des productions. Mais la plupart du temps, la mer est apaisante. Le meilleur moment ? Tôt le matin,quand le vent ne s'est pas encore levé, que tout est calme : c'est un véritable instant de bonheur, un quart d'heure de plaisir qui vaut tout l'or du monde. »

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